Décédée en avril 2012, Yvette Z'Graggen laisse une oeuvre d'une vingtaine de titres. Ce recueil lui rend hommage à travers des évocations personnelles, des souvenirs et des essais complétés par quelques écrits inédits et des photographies.
Depuis 1980, Yvette Z'Graggen poursuit à travers la remémoration une interrogation exigeante sur la Suisse des années de guerre, confrontant et examinant ses souvenirs avec un regard critique et la distance de l'histoire.
Agnès, une vieille femme, a rendez-vous chez le dentiste dans le quartier où vivait son grand-oncle. Elle se remémore cette année 1933 : elle avait treize ans et dix jours allaient peser dans sa vie, pendant lesquelles sa découverte de la sexualité et sa compassion pour une arrière-grand-mère placée dans un hospice allaient être liées de façon inattendue et tragique.
Récit autobiographique dans lequel Yvette Z'Graggen définit sa position envers l'Allemagne de 1939-1945 et se situe par rapport à la culture allemande. Pendant cette guerre, l'auteur travaillait à la Croix-Rouge.
En juin 1994, dans un square du centre de Berlin, Marie, vingt-quatre ans, observe un vieil homme qui jette du pain aux moineaux. C'est Matthias Berg, son grand-père, rescapé de la campagne de Russie, qu'elle est venue rencontrer pour la première fois.